Une petite étoile bleue
Premier été sans elle. Malgré l’éloignement lors mes précédentes vacances, je la savais là, toujours prête à m’écouter et à exprimer une infinie tendresse. Je savais qu’elle m’accompagnait où que j’aille et qu’un simple coup de fil me permettrait d’entendre sa voix..
Mais elle est partie en décembre dernier, fauchée par la camarde qui a décrété unilatéralement que le moment était venu. Cette dernière agit toujours sans scrupules et avec une brutalité vulgaire. Sans aucun égard, sans se soucier de la tristesse et de la douleur qu’allait semer l’absence brutale. Une semaine avant Noël, fête de la famille et de l’Amour. Mon petit soulier, ce matin là, étalait le désarroi de l’enfant qu’elle avait laissé.
La mort d’une mère… Et un vide vertigineux devant soi, le gouffre de questionnements que suscite toute disparition. L’impression d’avoir soudainement très froid et d’avoir sa boussole intérieure déréglée par la perte du repère fondamental, de ce lien naturel. Comme les arbres, les maisons, les cathédrales, elle avait toujours été dans mon environnement, déjouant les écueils, anticipant sur mes soucis d’enfants. Je la croyais donc immortelle.
Malgré son grand âge, je la savais là. Toujours là. Et bien que ce soit moi qui la portait depuis de nombreux mois, elle me procurait toujours le sentiment de sécurité que toute maman dispense à son fils, ce recours ultime vers qui pouvoir se réfugier. Cet océan de tendresse et d’attentions que je sentais dans les contacts réguliers que nous entretenions.
Et soudain l’effondrement de celle qui est restée debout jusqu’au dernier jour. « Une belle mort », dit-on. Suivit mon effondrement intime. Je me sentais seul.
Premier été sans elle. Malgré l’éloignement lors mes précédentes vacances, je la savais là, toujours prête à m’écouter et à exprimer une infinie tendresse. Je savais qu’elle m’accompagnait où que j’aille et qu’un simple coup de fil me permettrait d’entendre sa voix..
Mais elle est partie en décembre dernier, fauchée par la camarde qui a décrété unilatéralement que le moment était venu. Cette dernière agit toujours sans scrupules et avec une brutalité vulgaire. Sans aucun égard, sans se soucier de la tristesse et de la douleur qu’allait semer l’absence brutale. Une semaine avant Noël, fête de la famille et de l’Amour. Mon petit soulier, ce matin là, étalait le désarroi de l’enfant qu’elle avait laissé.
La mort d’une mère… Et un vide vertigineux devant soi, le gouffre de questionnements que suscite toute disparition. L’impression d’avoir soudainement très froid et d’avoir sa boussole intérieure déréglée par la perte du repère fondamental, de ce lien naturel. Comme les arbres, les maisons, les cathédrales, elle avait toujours été dans mon environnement, déjouant les écueils, anticipant sur mes soucis d’enfants. Je la croyais donc immortelle.
Malgré son grand âge, je la savais là. Toujours là. Et bien que ce soit moi qui la portait depuis de nombreux mois, elle me procurait toujours le sentiment de sécurité que toute maman dispense à son fils, ce recours ultime vers qui pouvoir se réfugier. Cet océan de tendresse et d’attentions que je sentais dans les contacts réguliers que nous entretenions.
Et soudain l’effondrement de celle qui est restée debout jusqu’au dernier jour. « Une belle mort », dit-on. Suivit mon effondrement intime. Je me sentais seul.
Son égide, ce bouclier protecteur qui m’avait préservé jusqu’alors n’était plus. Face à moi, désormais en première ligne, ma responsabilité m’apparût plus éclatante encore qu’à l’accoutumée. Et mon devoir de transmettre et d’aider mes enfants à rire et à comprendre la vie. Tenter de leur communiquer ce que ma modeste humanité avait analysé du sens de notre présence sur terre était pour moi une exigence de chaque instant.
Des pans entiers de mon existence défilèrent dans ma tête, les fêtes de famille quelle présidait avec élégance aux côtés de mon père, les visites à ma grand-mère pour le traditionnel goûter du mercredi, les vacances dans la propriété de Charente Maritime où elle accueillait chacun avec générosité, les rires partagés grâce à Louis de Funès, son haut degré d’humour qui se manifestât jusqu’à la veille de son grand départ, sa satisfaction de me voir heureux,… Tout cela semblait déjà loin. Je sentis que là, l’enfance s’en allait, irrémédiablement. Que les racines qui me reliaient à mon passé se délitaient pour que je conforte celles que j’avais crées avec ma famille.
Je vois toujours ses beaux yeux bleus et son charmant sourire qui firent d’elle une dame de grande beauté. Cette grâce que le temps ne put éroder, impuissant à détruire ce qui transpire de l’âme et de la vérité du cœur.
Premier été sans elle.. Et malgré la chaleur andalouse, et les regards enjoués de mes enfants, quelques frissons en moi, quelques larmes, prêtes à perler.
Alors, dans le silence de la nuit, je regarde le ciel. La voûte étoilée m’offre l’infini de ses perspectives. Elle est belle ici, et brille de myriades d’étoiles. L’une d’elles irradie de façon plus étincelante. Elle est bleue et m’envoie la pureté d’un regard éternel.
Des pans entiers de mon existence défilèrent dans ma tête, les fêtes de famille quelle présidait avec élégance aux côtés de mon père, les visites à ma grand-mère pour le traditionnel goûter du mercredi, les vacances dans la propriété de Charente Maritime où elle accueillait chacun avec générosité, les rires partagés grâce à Louis de Funès, son haut degré d’humour qui se manifestât jusqu’à la veille de son grand départ, sa satisfaction de me voir heureux,… Tout cela semblait déjà loin. Je sentis que là, l’enfance s’en allait, irrémédiablement. Que les racines qui me reliaient à mon passé se délitaient pour que je conforte celles que j’avais crées avec ma famille.
Je vois toujours ses beaux yeux bleus et son charmant sourire qui firent d’elle une dame de grande beauté. Cette grâce que le temps ne put éroder, impuissant à détruire ce qui transpire de l’âme et de la vérité du cœur.
Premier été sans elle.. Et malgré la chaleur andalouse, et les regards enjoués de mes enfants, quelques frissons en moi, quelques larmes, prêtes à perler.
Alors, dans le silence de la nuit, je regarde le ciel. La voûte étoilée m’offre l’infini de ses perspectives. Elle est belle ici, et brille de myriades d’étoiles. L’une d’elles irradie de façon plus étincelante. Elle est bleue et m’envoie la pureté d’un regard éternel.
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