TANGER, la porte vers l’avenir
Rares sont les villes qui véhiculent autant d’images, de représentations et de clichés que l’emprise du temps semble avoir rendus indélébiles.
Tanger, ville portuaire du nord Maroc porte avec elle des auras de mystères, des nuages sulfureux dans lesquels s’entremêlent drogue, prostitution, trafics en tous genres. Dans l’imaginaire immédiat, elle est longtemps restée une ville à éviter, une compagne de mauvaise vie prête à vous entraîner dans toutes les
aventures.
Certes, sa riche histoire, la plaçant au cœur de convoitises internationales, point de passage obligé entre l’Europe et le continent africain a contribué à parer la belle de cette tenue de vamp intrigante. Point de rencontre des milliardaires qui venaient y chercher les charmes
sulfureux de l’interdit et de l’oubli, lieu de rencontre d’artistes et d’intellectuels désireux de s’enivrer dans des vapeurs gaillardes, espace privilégié pour les escrocs et les trafiquants qui y firent de bien lucratives affaires, la capitale du Rif a longtemps gardé collée à la peau cette odeur qui la tint dans l’oubli durant des décennies. 
Même les livres policiers imprimaient sur le papier les résonances d’une ville à fuir. OSS 117, c’est à dire l’agent secret Hubert Bonnisseur de la Bath se retrouve à vivre d’inquiétantes péripéties dans « Danger à Tanger pour OSS 117 ». Heureusement que, pour l’ancêtre
de SAS, les démêlées avec les espions les plus dangereux trouvaient d’agréables contreparties dans de nombreuses emmêlées féminines et avec des conquêtes qui étaient couronnées par les enchevêtrements les plus imaginatifs. Le repos du guerrier en quelque sorte. Il n’empêche que l’intitulé de l’ouvrage n’était pas une invite à visiter la ville et à y flâner en toute quiétude. 
Et notre ami Tintin voit l’une de ses innombrables épopées narrées dans le « Crabe aux pinces d’or », se dérouler pour partie dans une ville imaginaire du nord Maroc dénommée « Bagghar » ressemblant comme à un clone à Tanger. C’est dans cet épisode, non des
moindres, que naît l’amitié virile entre le petit reporter et le capitaine Haddock qui commence dès lors à nous initier à son univers de jurons très diversifiés : ectoplasmes, bachi-bouzouks, doryphores…
Il est vrai que sa situation géographique est à la fois une chance et un handicap. De fameuse renommée lors de son statut de ville internationale, elle devint tout à coup ville ignorée lorsque les vents ne soufflèrent pas en sa
faveur. Tête de pont vers l’Europe, elle est alors un simple point de passage pour le voyageur qui a hâte de prendre le Bac vers l’Espagne ou alors qui, prenant pied sur le continent africain, préfère se diriger vers des villes plus
touristiques, aimanté par l’attrait du sud Maroc.
Et pourtant. Pourtant, cette ville méconnue réserve au visiteur bien des aspects à découvrir. D’elle émane une atmosphère énigmatique qui suscite l’envie de la pénétrer totalement, d’en découvrir les plus intimes richesses. Elle ne laisse aucunement indifférente à qui sait aller vers elle et veut en découvrir les aspects les plus contrastés.
La lumière irradiante qui se dégage de la cité et qui vient arroser subtilement les façades, les murs blancs et les êtres accueillants, confèrent une aura magique inégalée à cette belle majestueusement érigée sur une baie naturelle, au flanc d’une colline.

Tanger ? Une ville blanche, située aux confluents de toutes les aventures humaines. A 12 petits kilomètres de l’Europe dont on voit les côtes se profiler, avec au loin la jolie ville espagnole de Tarifa. Car son positionnement en fait la plus européenne des villes
marocaines, ville d’où partent les tentatives les plus audacieuses et souvent meurtrières de migrants qui viennent chercher l’eldorado vers les rivages si proches. Et si lointains…
Elle est également point de jonction entre deux mondes marins, puisque sous ses fenêtres se rencontrent l’océan atlantique et la mer Méditerranée qui s’entrelacent en une fusion intime et unique permettant les joies les plus variées : baignades en famille,
surf, jet ski cher à sa Majesté Mohamed VI, …
Tanger ? Une histoire riche et cosmopolite qui voit se côtoyer allégrement la transmission orale berbère et la mythologie grecque avec la juxtaposition de peuples qui s’y sont successivement établis, phéniciens, carthaginois, romains, espagnols, vandales…
L’arche de Noé s’approchant de ses côtes vit une colombe atterrir sur son pont avec de la terre sur les pattes, ce qui fit dire à l’un des rescapés du déluge : Tanja, soit en arabe « le sable est venu ».
Une autre version vient alimenter richement les images de la naissance de la
ville. Antée, fils de Poséidon et de Gaïa (ou Gé, la terre) régnait sur la région du Rif ainsi que sur la Libye qu’il baptisa du nom de sa femme, Tinga. Parmi sa programmation de travaux, Hercule (Héraclès pour les grecs) devait voler 3 fruits d’or situés dans ce même territoire. Confrontation il y eut et la bataille de titans conféra à la géographie locale une partie de son relief . La lutte semblait sans fin car chaque fois qu’il était
terrassé, Antée puisait toute sa régénérescence du contact avec sa mère, la terre. Afin d’emporter le combat et de rentrer dans la légende, Hercule l’étouffa en le retenant dans les airs.

Durant ce combat, un coup d’épée d’Héraclès ouvrit le détroit de Gibraltar. Il érigea deux colonnes de part et d’autre des 2 rives, cisela des grottes situées au Cap Spartel, à l’ouest de la ville et enfouit profondément la magistrale dépouille d’Antée sous une colline proche de la cité, le Charf.

Malheur aux vaincus…Cupidon n’ayant aucun scrupule pour entremêler les amours les plus impossibles, et ces dames étant parfois déroutantes, Héraclès épousa la femme du défunt et lui donna un fils. En hommage à sa mère Tinga, il créa une cité qu’il nomma « Tingis ».
Rares sont les villes qui véhiculent autant d’images, de représentations et de clichés que l’emprise du temps semble avoir rendus indélébiles.
Certes, sa riche histoire, la plaçant au cœur de convoitises internationales, point de passage obligé entre l’Europe et le continent africain a contribué à parer la belle de cette tenue de vamp intrigante. Point de rencontre des milliardaires qui venaient y chercher les charmes

Même les livres policiers imprimaient sur le papier les résonances d’une ville à fuir. OSS 117, c’est à dire l’agent secret Hubert Bonnisseur de la Bath se retrouve à vivre d’inquiétantes péripéties dans « Danger à Tanger pour OSS 117 ». Heureusement que, pour l’ancêtre
Et notre ami Tintin voit l’une de ses innombrables épopées narrées dans le « Crabe aux pinces d’or », se dérouler pour partie dans une ville imaginaire du nord Maroc dénommée « Bagghar » ressemblant comme à un clone à Tanger. C’est dans cet épisode, non des
Il est vrai que sa situation géographique est à la fois une chance et un handicap. De fameuse renommée lors de son statut de ville internationale, elle devint tout à coup ville ignorée lorsque les vents ne soufflèrent pas en sa
Et pourtant. Pourtant, cette ville méconnue réserve au visiteur bien des aspects à découvrir. D’elle émane une atmosphère énigmatique qui suscite l’envie de la pénétrer totalement, d’en découvrir les plus intimes richesses. Elle ne laisse aucunement indifférente à qui sait aller vers elle et veut en découvrir les aspects les plus contrastés.
La lumière irradiante qui se dégage de la cité et qui vient arroser subtilement les façades, les murs blancs et les êtres accueillants, confèrent une aura magique inégalée à cette belle majestueusement érigée sur une baie naturelle, au flanc d’une colline.
Tanger ? Une ville blanche, située aux confluents de toutes les aventures humaines. A 12 petits kilomètres de l’Europe dont on voit les côtes se profiler, avec au loin la jolie ville espagnole de Tarifa. Car son positionnement en fait la plus européenne des villes
Elle est également point de jonction entre deux mondes marins, puisque sous ses fenêtres se rencontrent l’océan atlantique et la mer Méditerranée qui s’entrelacent en une fusion intime et unique permettant les joies les plus variées : baignades en famille,
Tanger ? Une histoire riche et cosmopolite qui voit se côtoyer allégrement la transmission orale berbère et la mythologie grecque avec la juxtaposition de peuples qui s’y sont successivement établis, phéniciens, carthaginois, romains, espagnols, vandales…
L’arche de Noé s’approchant de ses côtes vit une colombe atterrir sur son pont avec de la terre sur les pattes, ce qui fit dire à l’un des rescapés du déluge : Tanja, soit en arabe « le sable est venu ».
Une autre version vient alimenter richement les images de la naissance de la
Durant ce combat, un coup d’épée d’Héraclès ouvrit le détroit de Gibraltar. Il érigea deux colonnes de part et d’autre des 2 rives, cisela des grottes situées au Cap Spartel, à l’ouest de la ville et enfouit profondément la magistrale dépouille d’Antée sous une colline proche de la cité, le Charf.
Malheur aux vaincus…Cupidon n’ayant aucun scrupule pour entremêler les amours les plus impossibles, et ces dames étant parfois déroutantes, Héraclès épousa la femme du défunt et lui donna un fils. En hommage à sa mère Tinga, il créa une cité qu’il nomma « Tingis ».
L’histoire humaine de la ville commença au IVème siècle avant Jésus-Christ. Son positionnement en fit un lieu convoité par de nombreuses tribus qui se succédèrent et qui forgèrent l’image d’une ville internationale, de rencontres.
Les rivalités européennes pour dominer la place prirent toute leur ampleur dès la fin du XIXème siècle : la France, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume Uni placèrent chacune leurs pions au cours de nombreuses crises diplomatiques. C’est en 1923 que les négociations conduiront à faire de Tanger une zone
internationale, administrée par plusieurs pays, et affranchie de droits de douane, statut qui se prolongera jusqu’au 20 octobre 1956, date du rattachement de la ville au royaume du Maroc.
Ce statut spécifique permit à la cité d’acquérir tout son rayonnement. C’est
Au fil de son histoire, les plus grandes références artistiques firent résonner leur talent dans les ruelles de la ville. Eugène Delacroix, qui tomba dans une fulgurance amoureuse pour la ville. Outre sa qualité de peintre de renom, le bordelais que je suis ne peut occulter qu’il fut aussi le fils de Charles Delacroix, préfet de la gironde et qui mourut à Bordeaux en
Mais aussi Matisse et Francis Bacon. Et, parmi tant d’autres, les écrivains Paul Morand, Tennessee Williams, Samuel Beckett, Paul Bowles, William Burroughs, et Jean Genet qui venait chercher les avances de son éditeur dans la célèbre librairie «Les Colonnes ».
Puis, la cité internationale, le carrefour des espions et de tous les trafics, la perle louée par les plus grands artistes a bizarrement perdu son attrait, enfoncée dans l’oubli par le roi Hassan II qui n’a jamais pardonné aux habitants du Rif, région dont Tanger est la capitale,
Peuplée d’un million d’habitants, la 4ème ville du royaume bénéficia de l’intérêt tout particulier que lui prêta dès le début de son règne le nouveau Roi, Mohamed VI. Sa Majesté y vient régulièrement, faire du jet ski sur les magnifiques eaux qui bordent la cité, mais aussi pour lancer une armada de projets visant à réveiller la belle endormie. Son ambition économique et sa volonté d’y accueillir en villégiature u
Déjà, des ensembles voient le jour, constitués d’appartements et de villas qui jalonnent les côtes. Sentant l’aubaine représentée par un site qui peut drainer
Ce projet ? Un véritable enjeu, ambitieux: créer à ne dizaine de kilomètres de Tanger une nouvelle ville touristique avec un ensemble de services inscrits dans la modernité. Villas, appartements haut de gamme surplombant la mer
Tanger tient là sa revanche, à supposer qu’elle ait pu nourrir de l’aigreur face au dictat qui l’a frappée. Dès lors, c’est tout naturellement qu’a émergé à nouveau sa vocation confirmée de ville d’accueil tournée vers le continent européen.
En effet, de la Kasbah, la ville ancienne, située au sommet de la colline, son
De l’autre côté, vers l’Est, la route vers Céuta voit l’implantation de nombreuses villas qui commencent à se négocier à prix d’or.
Laissant les côtes espagnoles au départ d’Algésiras ou de Tarifa, le visiteur voit l’ouverture d’une baie sur laquelle flotte un ensemble luminescent de c
Tanger nous appel et nous fait de l’œil, ce qui atteste que, pour l’homme
La plage s’étend sur une vaste étendue, épousant le relief de la côte qui affirme un joli front de mer.
Pour loger, l’endroit le plus accessible pour le voyageur est l’hôtel « C
Le Continental vaut par son décor suranné plus que par son confort, par le vieux bureau d’accueil derrière lequel officie un agent en livrée, par les vieux parquets qui crissent sous nos pieds et qui nous parlent du passé, des fantômes d’une ville sulfureuse qui fut le lieu de ralliement des plaisirs et de l’argent.
Certes, une rénovation s’imposerait… Mais pour celui qui veut écouter les murs parler, il faut surtout sacraliser l’endroit. Alors, on sent les volutes de fumée du cigare de Sir Winston Churchill qui y avait ses habitudes, on imagine
Bref, la vie d’un hôtel emporté dans les
Vous avez de l’imagination, passez au moins une nuit dans cet illustre hôtel et inventez les saynètes les plus inattendues. La liberté de vos créations cérébrales puisant dans les vieux meubles poussiéreux vous y autorise. Sans fin…
Visitez l’hôtel, ses mosaïques, ses superbes ferronneries, sa vaste salle à
Alors, soucieux de percevoir l’imperceptible, de continuer à ressentir ce qu’il y a au-delà des apparences, donnez vous le plus beau des rendez-vous : un rendez-vous face à vos même
Assis sur des fauteuils en fer forgé, devant
La muse vous habite… vous comprenez pourquoi tant d’écrivains, de poètes et de peintres sont venus puiser là le visible et l’indicible, l’immensité des perspectives et la proximité de la vie portuaire, l’union du ciel et de l’eau qui,

Le jour va donner toute son amplitude. Je suis aux premières loges pour voir les taches fauves et violacées se transformer magiquement en lueurs claires p
Disposés sur le beau visage d’une femme, les rayons solaires semblent la nimber dans une aura de sensualité quasi divine, comme si l’astre du jour voulait illuminer et reconnaître comme enfant naturel cet astre féminin qui est
Veloutée dans les reflets très nuancés de blanc et de bleu, irriguée par le blanc limpide qui la foudroie gentiment et qui entoure son visage avec le plus grand s
A la table voisinant la mienne, une charmante créature prend son café et, je le crois, sans doute cherche-t-elle la même chose que moi, dans la pureté de
« Tu feras comme le soleil. Tu te
Après cette initiation qui nous pousse désormais vers la quête du beau, nous rentrons dans la ville, mus par une aspiration instinctive. Tôt le matin, les rues
Nous arrivons au petit Socco, place que l’on propose traditionnellement d’éviter car, elle reste le lieu de trafics en tous genres, l’héritage sulfureux d’un passé qui s’exprime encore par de douteuses tractations et des rencontres peu conventionnelles. Désireux de
Le soir, cet espace où convergent toutes les petites rues de la médina dégage une émulsion humaine très riche. On y achète de tout, des chaussettes et caleçons à prix dégriffés qui sont déballés en formant des monticules de nippes, des contrefaçons les plus fameuses, des cigarettes et, sans doute

Quelques restaurants inscrits dans le passé nous offrent les spécialités suaves du maroc: tagines, couscous, pastilla... Nous nous retrouvons au premier étage d’un établissement, surplombant le petit Socco et les mouvements vibrionnants des marocains qui conversent, négocient, flânent, créent la vie.
Assis confortablement dans les banquettes moelleuses, nous savourons un

De la petite guitare montent des mélopées musicales qui accompagnent l’évolution du repas qui se poursuit avec des pâtisseries qui valent tous les détours possibles. Et, lorsque nous quittons l’endroit, notre sortie est accompagnée de l’amicale et bien connue musique populaire : « Chérie je t’aime, chérie je t’adore… ».
La pérégrination se poursuit vers une autre place, le grand Socco, point de convergence obligé car reliant la cité nouvelle à la ville ancienne. C’est là que Mohamed V, grand père du souverain actuel, prononça le 9 avril 1947, son
L’espace est jalonné de fruits, fleurs et volailles proposés à la volée. Un marché plus important s’y tient 2 fois par semaine. Ici bat le cœur de Tanger. L’authenticité y règne, son esprit enraciné dans une fière culture y domine, son ambiance unique est le reflet bigarré de ceux qui viennent de la campagne, et
Mes pas me conduisent sans le percevoir sous une magnifique arche. C’est la porte d’entrée vers la vieille ville. Tintinophile averti, je m’attends à voir surgir
Je pénètre avec allégresse dans l’enceinte, frémissant à l’idée de rencontrer un autre monde, par delà ce passage. Des boutiques et des charrettes accompagnent ma progression qui passe par la montée d’un véritable Golgotha que je grimpe sans douleur. La montée de la longue rue est impressionnante, comme pour
Notre promenade couronnée de succès, nous arrivons sur des espaces nivelés qui comblent nos pieds fatigués.
Des enfants rieurs viennent vers nous et nous décochent des œillades sympathiques. Ils parlent français et expriment toute leur joie de vivre à la s
ortie de l’école. Je leur propose une activité péri-scolaire non subventionnée : celle de me guider et de me faire découvrir la vieille ville. Mission dont ils s’acquitteront avec grand sérieux, tout en se faisant régulièrement rabrouer par de jeunes ados qui estimaient que le statut de guide leur revenait au bénéfice de l’âge. 
Nous arrivons à la Kasbah, ancienne forteresse dominant le port. Sans respecter des consignes de sécurité d’ailleurs inexistantes, les jeunes se risquent à travers les murailles et vont défier le vide en se promenant
La vue est splendide, sur une tour, sur les vieilles murailles, et l’œil qui se perd sur Tanger et l’horizon. Ma rétine s’imprègne avec voracité du spectacle, des tons et des couleurs afin de pouvoir fidèlement restituer ce cliché lorsque la grisaille du quotidien viendra s’emparer de moi. Alors, le sourire renaîtra.
Nos redescendons le long d’infinies ruelles pentues. L’étroitesse fait reluire plus encore les façades blanchâtre
Les ruelles s’entrelacent dans une intimité chavirante. A la blancheur linéaire des murs succèdent des espaces joliment
C’est assurément l’une des plus belles Kasbah que j’ai pu visiter dans des villes marocaines. Derrière les portes s’abritent quelques peintres et écrivains qui viennent discrètement percevoir toutes les effluves prometteuses de la cité en passant une retraite inspirée.
Moins discrète fut l’arrivée de Bernard Henri Levy, qui fit restaurer une
Me faufilant dans les ruelles tortueuses, je croisais fréquemment de nombreux jeunes jouant au foot dans de petits espaces qui ne recevraient assurément pas l’agrément de « Jeunesse et Sport ». Puis, après cette aventure, je redescendis sur terre.
Direction la ville moderne. Comme son nom l’indique, « la terrasse des
Puis, sans parcours pré dicté, laissez courir vos pas dans la ville. Tanger ne se présuppose pas. Elle est une ville de
Humez la cité, laissez vous vamper, avancez sans but précis dans l’une des rues bordées d’arbres. Vous arrivez au marché ? A ne pas éviter. Ses bancs sans fin de fleurs qui déploient comme de pacifiques fanions leurs couleurs et leurs arômes les
plus diversifiés. Ses ribambelles d’oiseaux chamarrés qui égaient de leurs vifs pépiements les allées et les étals où s’avachissent des volailles inertes qui attendent d’être consommées.
Circulez, parlez aux marocains que vous rencontrez. La bienveillance et l’amitié envers la France se ressentiront toujours dans les relations que vous glanerez au fil de vos rencontres.
Un restaurant à la mine peu avenante ? « L’Agadir » vous fera manger sur des nappes plastifiées et vous révélera l’un des meilleurs couscous que vous n
e mangerez jamais. Surpris par les saveurs et la richesse du mets, vous serez également étonnés par la modicité de l’addition.
Certes, si vous levez la tête, vous verrez des escouades de grues projetant de tristes érections métalliques vers les cieux.
A leurs pieds, des immeubles inachevés qui perturbent le paysage et qui nous renvoient aux réalités d’un argent sale qui a été blanchi sous l’effet de sordides échanges financiers. Il faut bien qu’au XXIème siècle, le trafic se donne encore en spectacle dans cette
ville qui en fut l’une des plaques tournantes…
Le « Minzah », c’est son nom est actuellement le seul palace de la ville. Aprés une initiation au Continental, cet établissement de prestige mérite votre venue.
Après agrément sur le prix de la nuitée, il vous révélera son charme, ses belles
boiseries, son patio où plane la sérénité, sa salle à manger lumineuse et son salon avec piano et lampes étincelantes.
Les chambres avec vue sur la baie sont soignées et spacieuses. Le jardin, qui se prête à de salvateurs roupillons autour de la piscine est bellement ornementé de fleurs les plus variées.
Et le petit déjeuner, en rapport avec le prix, fait partie de moments de plaisirs que vous pourrez offrir à vos
Les plus fortunés iront se nicher dans la villa « Joséphine » qui surplombe la ville et qui permet de déjeuner en ayant sous les yeux le prodigieux spectacle de la mer et de son flirt permanent avec les cotes.
Entièrement rénovée, cette maison d’hôte tenue par un bordelais, offre un
cadre unique composé d’enfilades de salons très « club », des espaces d’intimité et d’échanges, et des chambres se prolongeant de terrasses style « Louisiane ». La décoration est trés recherchée pour permettre un confort de l'oeil, puis un bien être total dans un lieu cossu et accueillant.
La piscine et le soin apporté parles jardiniers à entretenir massifs et pelouses, en font un endroit hors norme. 
Cette ville, inéluctablement, devait voir justice rendue au tribunal de l’intérêt h
« Tanger humiliée, Tanger oubliée, Tanger ignorée… Mais Tanger ressuscitée. Ressuscitée des limbes, elle est exorcisée de ses vieux fantômes pour séduire et embrasser un futur prometteur ». Sur la
Alors, je me surprend à imaginer qu’aboutisse un jour le dossier portant création d’un tunnel sous la Méditerranée. Ce vieux serpent de mer vient de ressurgir récemment, porté par l’engouement et la frénésie amoureuse que connaît Tanger. Oui, cet axe d’une douzaine de kilomètres se fera. Il portera alors le lien fort et indéfectible entre l’Europe et
De nombreux autres projets sont offerts en dot pur cette nouvelle union entre l’homme et la cité. Candidate pour l’exposition universelle de 2012, elle aura ainsi l’occasion de voir converger les spots économiques et médiatiques du monde entier. Des investissements se déversent sur elle à profusion qui vont voir éclore des guirlandes de
Une ribambelle de perspectives, tout autour de la ville. Comme une joyeuse farandole qui, préservant le cœur de la cité, fera plus encore reluire son âme.
Une ville qui peut enfin affirmer toute la potentialité de ses inombrables richesses.
1 commentaire:
BONJOUR,
TANGER, J'ADORE TANGER. TRÈS BELLES PHOTOS ET ARTICLE.
JE CHERCHE AVEC MON MARI ET MA FILLE UNE PETITE MAISON A ACHETER, DANS LA PÉRIPHÉRIE DE TANGER, POUR LES VACANCES, MAIS C'EST DUR...
ALORS SI VOUS AVEZ DES CONSEILS, N'HÉSITEZ PAS. MERCI
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