mardi 5 juin 2007

Majorelle, l'Eden retrouvé






Majorelle,

un parfum d'éternité



Une plongée dans ce qu’a dû être le Paradis. L’Eden à portée de mains. Et pas de pomme à l’horizon pour me faire vaciller vers le pêché. Je rejoins radieusement la pureté originelle en pénêtrant dans l'unique et le beau, les "Jardins Majorelle".

Dans mon enfance, mes maîtres et maîtresses successifs exigeaient que notre boite de peinture comporte un tube de gouache essentiel, du bleu majorelle. De nombreuses générations d'écoliers s'en rappellent encore avec le parfum subtil et coloré des souvenirs d'enfance.


Ce bleu, puissant et fort qui vit le jour grâce à Jacques Majorelle, qui sut


habilement compléter la magie des couleurs du Sud. Ce peintre ( 1886 – 1962 ) originaire de Nancy succomba à la séduction des ombres et des lumières qui s’épandent à foison dans ce site unique. Fils du célèbre ébéniste Louis Majorelle, il fut séduit par les couleurs et les contrastes saisissants qui savent si bien naître de la magie marocaine.


Invité par le Maréchal Lyautey en 1919 en vue d'exprimer son don pour la peinture, il tomba sous le charme de Marrakech et s'y fit construire une villa en 1924 sur un jardin qui allait conaître la destinée qui nous enchante aujourd'hui. Il parcourut alors tous les continents lors de voyages qui constituèrent d'heureuses occasions de ramener des terres lointaines plantes, fleurs et végétations des plus diverses.


Autour de son atelier, il essaima dans son jardin toutes espèces exotiques qu'il sût collecter, ce qui constitue un ensemble végétal et floral unique au monde. Dès lors, l'enchevêtrement harmonieux des couleurs, des troncs et des formes, des pelouses et des feuillages composèrent un ensemble d'où s'évadent des appels discrets, des murmures secrets qui inondent à bonheur le visiteur

Jacques Majorelle inventa ce bleu dont il inonda les murs de son atelier et qui se conjugua parfaitement avec le vert du jardin qu’il créa en y transposant des espèces collectées sur les cinq continents.

Ce jardin, qui exhale une véritable force spirituelle s’offre à nous. J’aime m’y promener sur les allées de ciment rouge, me laisser interpeller par les jarres jaunes, bleues et vertes qui amènent leurs tonalités criantes et chaudes dans un univers de plantes et d’arbustes emmêlés dans des formes innombrables.

J’aime m’engager dans la longue allée de bambous qui joue avec les puissants contrastes dégagés par un soleil tentant une percée.


J’admire au loin la belle pergola bleue qui se détache dans toute sa pureté pour céder la place à un splendide bougainvillée qui orne une de ses façades et qui se faufile audacieusement vers les airs.

Mes oreilles aiment à entendre le petit ruissellement d’une fontaine ou bien encore le subtile écoulement de l’eau qui se répand secrètement dans un bassin empli de nénuphars.


J’entends le pépiement d’un oiseau qui s’épanouit dans ce cadre enchanteur. Et moi-même, je m’épanouis dans ce cadre enchanteur. En toute liberté.

Alors je saisis l’opportunité que me tend généreusement un banc et je m’assois à l’ombre, bercé par la cascade de couleurs et de sons, divinement envahi par les reflets magiques et irréels qui se dégagent d’un endroit si puissant.

Alors, je ferme les yeux et je perçois l'éternel infini.

Il existe donc sur terre un endroit hors du temps imposé et de l’espace contingenté. Un site unique

En passant le seuil d’une porte, j’ai découvert une fenêtre d’éternité.


Proposition:

Le livre "Marrakeh, la ville des 5 sens"

MOLLAT à BORDEAUX, sur commande à la FNAC

ou sur le site "pascaljarty@yahoo.fr


















































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