mardi 11 septembre 2007

Pêché d’orgueil


Pas de rupture sur la méthode…

Nos gouvernants sont étonnants et témoignent au fil du temps d’une fâcheuse constance à utiliser des méthodes décisionnelles qui ne sont pas à l’honneur de notre démocratie. Le refus d’écouter et de prendre en compte la réalité de chaque situation, l’impasse faite sur un dialogue nécessaire et fécond est le signe d’une suffisance qui s’accommode mal avec une France moderne.

Les 35 heures ? L’arrogance et le dogmatisme ont facheusement exclu tout dialogue, cristallisant les oppositions autour d’une réforme dont la pertinence était douteuse. Pas de confrontation d’idées, pas de concertation. On réglemente, on "change la société par décret". L’économie suivra…

La réforme des régimes spéciaux de retraites ? Un effet d’annonce malheureux un beau dimanche de septembre, une hâte verbale liée au souci existentiel d’affirmer une autorité qui peine à éclore… Une déclaration affirmant que tout était prêt et que l’on pouvait faire fi de la représentation nationale.
Bigre !
C’est bien mal parti pour une réforme essentielle qui va dans le sens de l’équité entre tous les Français et qui met fin à des prérogatives d'un autre siècle. Problème de méthode, dira-t-on. Certes.

Alain Juppé, avait déjà perçu, en 1995, l’importance de cette évolution qui ne put aboutir. Nous avons perdu 12 précieuses années. Aujourd’hui, la pédagogie ayant fait son œuvre, nul ne remet plus en cause le bien fondé de cette réforme.

Mais pas de diktat, que diable. Que tous ceux qui expriment des fragments de légitimité s’expriment. Les syndicats, évidemment. Et, bien entendu, la représentation nationale qui ne peut faire l’économie d’un débat sur un sujet aussi sensible.
Place à la sagesse. Montesquieu, aide nous...

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