samedi 23 octobre 2010

L’HONNEUR de la REPUBLIQUE

Mon esprit et mon zèle républicains furent comblés cette semaine. Dans les salons Albert Mollat, puis à la mairie de Bordeaux, une équipe d’universitaires présentèrent un ouvrage collectif écrit sur Jacques CHABAN DELMAS, 1er magistrat de notre ville durant près d’un demi-siècle.

Revisitant CHABAN, son œuvre, sa stature, la dignité avec laquelle il affirmait les valeurs républicaines, je sentais que ces principes, plus que jamais, étaient nécessaires à la France d’aujourd’hui…

Ce n’était pas l’homme d’un clan, mais un homme de synthèse qui visait l’excellence en s’entourant d’hommes et de femmes venant de tous les horizons politiques.

Il ne prônait aucunement un dérisoire clientélisme en servant les intérêts d’une caste, mais avait le souci de la redistribution afin d’aider les plus démunis. La « justice sociale » prenait tout son sens chez un homme qui, souvent précurseur, soutint les plus nécessiteux.

Il n’était pas idéologue. Pragmatique et visionnaire, il réfléchit à un réel projet de société donnant sa place à chacun. Il n’inféodait pas les médias, mais eut toujours le souci de préserver leur essentielle indépendance.

Sur la scène internationale, il était respecté et véhiculait avec brio l’élégance française, affichait une séduction souriante pour affirmer une réelle politique de coopération, sans arrogance ni complaisance. Européen convaincu, il en observait les institutions, tout en ayant le souci de faire entendre avec justesse la voix de la France.

Il savait écouter, faisant de la concertation un impératif politique permettant de construire et de réformer avec audace. Il veillait jalousement à la juste cohabitation des cultes, tout en affirmant fortement les riches principes de notre laïcité, fondement de notre « vivre ensemble ».

C’était un gaulliste de progrès. Et c’est bien volontiers que je place mes pas dans cette lignée d’hommes et de femmes guidés par une certaine idée de la France, du dialogue, de la justice sociale et du respect des contre-pouvoirs…

Que sont ces principes aujourd’hui devenus ?

1 commentaire:

Pierre C a dit…

Hé oui on a loupé la marche et quelle marche en 1974 et depuis n'importe qui parle de participation sans savoir ce que cela aurait du etre si cette fameuse "nouvelle société" avait fonctionnée ! ! ! !
Dommage, une occasion de perdue, une de plus par tous ces carriéristes qui se font élire et réélire autour un clientélisme permanent, tout le contraire de Chaban, Barre ou Mesmer Hélas 3 fois Hélas

Pierre C
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