mardi 16 décembre 2008

"Annus Horribilis"


Une année…

16 décembre… Une année déjà !

Une année 2008 qui s’achève tristement sur fond de crises et d’incertitudes. Une année qui emporte avec elle ses souffrances, ses drames, ses désunions, ses lugubres cortèges de tragédies, de larmes et de haines.

Que cette frontière du temps s’estompe vite et bien, et disparaisse loin derrière nous. Que les sirènes de la vie aient raison des tumultes, nous propulsant vers les soleils demandés pour 2009…


Même le pays des dieux est en proie aux affrontements et aux incompréhensions.
Du haut de son Olympe, Zeus regarde tristement ses enfants se déchirer et cherche en vain les Socrate et les Aristote des temps modernes afin qu’ils instillent de la sagesse dans l’esprit des hommes et convertissent leurs cœurs.

Revenus de leurs ambitions et de leurs joies passées, des fantômes humains regardent les êtres brisés dans leur quotidien, emportés par la futilité et l’inconscience, aspirés par un environnement qui n’offre plus de repères et qui piège et piègera encore.
De l’au-delà, Sœur Emmanuelle continue à nous dispenser son sourire complice, nous implorant de ne pas désespérer.

Espérer…

Les croyants puisent sans fin dans les tréfonds de leur foi, expient sans relâche le pêché originel et s’exclament de joie, en chantant leur ardeur messianique.

Les militants s’accrochent aux oripeaux d’idéologies délavées qui n’offrent que champs de ruines, mais affichent, contre toute attente, une émouvante foi du charbonnier.


Les matérialistes poursuivent leur course effrénée et vaine vers les plaisirs artificiels et prônent sans relâche une consommation irréfléchie. Bienheureux soient-ils.

Au-delà de ces évasions stériles, de ces chimères qui donnent des béquilles aux manchots, sans doute y-a-t-il plus fort encore, ce quelque chose qui nous permet d’afficher l’Humanité dont nous avons le privilège d’être les porteurs : la quête de sens dans nos actes, la responsabilité qu’il convient de tirer de nos erreurs, l’Amour vrai de 2 êtres unis par leur Promesse, l’inlassable dialogue avec l’autre, le respect dû à la différence, et la perception magique du regard d’un enfant.

Un enfant… Un enfant envers lequel il nous appartient de prodiguer ce que nous avons de meilleur. Un enfant qui nous permet encore et toujours d’espérer. Un enfant qui donne toute sa signification au beau mot de Transmission et qui nous renvoie à nos devoirs.
Les enfants ? Notre part d’éternité ici bas.
Joyeux Noël à tous, dans l’Amour et dans la Paix.

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