Divorce à la Française
Ce n’est jamais agréable d’apprendre que l’on est trompé. Si c’est un drame personnel au niveau conjugal, c’est une désillusion collective au niveau national.
Ce n’est jamais agréable d’apprendre que l’on est trompé. Si c’est un drame personnel au niveau conjugal, c’est une désillusion collective au niveau national.
Les Français sont pourtant rodés, après avoir été séduits par les sirènes des 110 propositions en 1981, alléchés par la fracture sociale en 1995, interpellés par la croisade annoncée pour soutenir le pouvoir d’achat en 2007.
Aujourd’hui, le désamour actuel du peuple de France d’avec le Président de la République atteint des sommets encore jamais égalés dans l’histoire de la Vème République, à l’image de la démesure et des excès de l’homme. Ses discours grandioses évoquant les mânes du Gaullisme, de Jaurès et de Guy Moquet réunis dans de séduisantes diatribes, ses envolées pathétiques ressuscitant les martyrs de tous les temps, ses promesses sociales et humanistes, sa démarche visant à créer un nouveau style et une image modernisée de la Présidence, avaient entraîné une forte adhésion électorale.
Mais nous assistons actuellement à un dérapage incontrôlé dont les Français sont les premières victimes.
Certes, changement de style il y eut. Un mannequin a remplacé maman, ce qui constitue un incontestable progrès esthétique. Un volontarisme chevronné succéda à la nonchalance « Corona », mais ce fut pour tracer une confusion généralisée et le néant de perspectives. L’Europe est relancée, mais c’est avec angoisse que l’on craint les outrecuidances d’une présidence française.
Mais il y eut pire : Une soirée au Fouquet’s, une fréquentation appuyée avec le show biz, un Yacht mouillant au large des côtes maltaises, des vacances « bling bling » aux USA, un étonnant étalage du luxe … entrainèrent une incompréhension envers celui qui voulait aider et soutenir la consommation, promettait de gagner plus, et reçut le soutien de nombreux laissés pour compte de la société.
On espérait une plus juste redistribution des richesses de la part d’un candidat qui disait, avec des trémolos dans la voix, comprendre la vie de l’ouvrier … mais on hérite du bouclier fiscal dont le coût d’hier serait une précieuse manne financière pour la France aujourd’hui, on craint le démantèlement d’une politique familiale déjà modeste, et la consommation des ménages chute dangereusement.
Comme dans un couple, le divorce est là, prêt à être consommé. Un an après, la lassitude est grande et la confiance érodée.
Il faudrait bien autre chose que des circonvolutions verbales, qu’un bon coach, que le sourire de Carla, que des résolutions de circonstance pour étoffer la fonction présidentielle, crédibiliser un cap et restaurer ce qui est perdu.
Comme Chirac en 2001, notre Président risque de passer à côté du message que les Français lui ont adressé.
La France frissonne... et nous, cocus nous restons.
Aujourd’hui, le désamour actuel du peuple de France d’avec le Président de la République atteint des sommets encore jamais égalés dans l’histoire de la Vème République, à l’image de la démesure et des excès de l’homme. Ses discours grandioses évoquant les mânes du Gaullisme, de Jaurès et de Guy Moquet réunis dans de séduisantes diatribes, ses envolées pathétiques ressuscitant les martyrs de tous les temps, ses promesses sociales et humanistes, sa démarche visant à créer un nouveau style et une image modernisée de la Présidence, avaient entraîné une forte adhésion électorale.
Mais nous assistons actuellement à un dérapage incontrôlé dont les Français sont les premières victimes.
Certes, changement de style il y eut. Un mannequin a remplacé maman, ce qui constitue un incontestable progrès esthétique. Un volontarisme chevronné succéda à la nonchalance « Corona », mais ce fut pour tracer une confusion généralisée et le néant de perspectives. L’Europe est relancée, mais c’est avec angoisse que l’on craint les outrecuidances d’une présidence française.
Mais il y eut pire : Une soirée au Fouquet’s, une fréquentation appuyée avec le show biz, un Yacht mouillant au large des côtes maltaises, des vacances « bling bling » aux USA, un étonnant étalage du luxe … entrainèrent une incompréhension envers celui qui voulait aider et soutenir la consommation, promettait de gagner plus, et reçut le soutien de nombreux laissés pour compte de la société.
On espérait une plus juste redistribution des richesses de la part d’un candidat qui disait, avec des trémolos dans la voix, comprendre la vie de l’ouvrier … mais on hérite du bouclier fiscal dont le coût d’hier serait une précieuse manne financière pour la France aujourd’hui, on craint le démantèlement d’une politique familiale déjà modeste, et la consommation des ménages chute dangereusement.
Comme dans un couple, le divorce est là, prêt à être consommé. Un an après, la lassitude est grande et la confiance érodée.
Il faudrait bien autre chose que des circonvolutions verbales, qu’un bon coach, que le sourire de Carla, que des résolutions de circonstance pour étoffer la fonction présidentielle, crédibiliser un cap et restaurer ce qui est perdu.
Comme Chirac en 2001, notre Président risque de passer à côté du message que les Français lui ont adressé.
La France frissonne... et nous, cocus nous restons.